Jan Hus - Figures Importantes Dans L'Histoire

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5. Jeunesse

Jan Hus, également orthographié Huss, est né à 1370 en Bohême (République tchèque actuelle). Il a tiré son nom de famille de Husinec, son lieu de naissance. Il a étudié à l'Université de Prague à une époque où l'Europe était en transition de la période médiévale à la réforme. Les autorités de Bohême, y compris Hus, ont souscrit à la philosophie réaliste, étant fortement influencées par les écrits de John Wycliffe, un fervent défenseur de la réforme. Le clergé catholique possédait la moitié des terres en Bohême; les paysans pauvres ressentaient la grande richesse du haut clergé, acquise en grande partie en vendant des bureaux et des privilèges et des impôts élevés. Le mouvement national de réforme, fondé par Jan Milic dans 1374, a été soutenu par le roi de Bohême, Charles V.

Après avoir obtenu sa maîtrise en 1394, Hus a commencé sa carrière d'enseignant à l'Université et est devenu doyen des études philosophiques à 1401. Les partisans de Milic avaient fondé la chapelle de Bethléem à Prague où, contrairement à la tradition, les sermons publics étaient délivrés en tchèque plutôt qu'en latin. Après avoir été ordonné prêtre, Hus a pris en charge la chapelle, devenue le centre du mouvement national de réforme. Ses sermons ont gagné en popularité jusqu'à ce que Hus devienne l'un des leaders les plus éminents du mouvement réformateur. Il devint conseiller de Zbynek Zajic, le nouvel archevêque de Prague. Le mouvement s'est renforcé.

4. Carrière

1n 1403, Johann Hubner, un maître d'église allemand, a énuméré des articles 45, probablement écrits par Wycliffe et a proposé de les condamner comme hérétiques. Les maîtres allemands avaient trois voix contre les tchèques et les articles offensants devenaient une épreuve d'orthodoxie. L'opposition principale aux enseignements de Wycliffe était son principe de rémanence, selon lequel le pain et le vin de l'Eucharistie avaient une substance matérielle. Bien que Hus n'ait pas souscrit à ce point de vue particulier, de nombreux réformateurs y ont participé, dont son professeur Stanislav et Stepan Palec, son collègue.

Cinq ans après être devenu archevêque, Zbynek a changé d'avis sur le «parti évangélique» et s'est allié aux opposants à la réforme. En 1407, Stanislav et Palec ont été accusés d'hérésie et ont été soumis à l'examen de la Curie romaine. Les deux hommes sont revenus avec un changement radical dans leurs vues théologiques et sont devenus de féroces opposants à la réforme. Juste au moment où Hus est venu pour diriger le mouvement de réforme, il a dû faire face à ses anciens collègues.

Depuis 1378, la juridiction de l’Eglise catholique romaine avait été divisée entre deux papes, l’un à Rome et l’autre à Avignon, en France. Lorsque le Conseil de Pise a été appelé à 1409 pour renverser les papes et mettre fin à ce qu'on appelle le schisme occidental, Hus s'est souvent querellé avec l'archevêque Zbynek pour son opposition au conseil. Les maîtres allemands ont de nouveau réussi à dépasser les Tchèques en raison de leur majorité innée. Cela a incité le nouveau roi Wenceslas à dissoudre la constitution de l'université et à en établir un nouveau avec trois voix pour les maîtres tchèques et un vote solitaire pour les Allemands. Hus était maintenant élu recteur de la nouvelle université.

3. Contributions majeures

Hus soutenait la doctrine de la prédestination et défendait la suprématie de la Bible sur l'Église catholique romaine. Hus était un réaliste qui décriait la «commercialisation» de l'église et travaillait inlassablement à restaurer son autorité morale par le biais de réformes. Au cours de son exil plus tardif dans le sud de la Bohême entre 1412 et 1414, Hus ne pouvait plus prêcher comme à la chapelle de Bethléem. Il a ainsi comblé le vide en mettant ses opinions sur papier. Nous avons entamé une période de frénésie de rédaction d'articles de représailles contre les traités de Stanislav et Palec, qui ont composé une grande quantité de mémoires contre lui.

Le plus important du travail de Hus était De Ecclesia (L'église). Une autre compilation importante est une collection de ses sermons appelée le Postilla, mis à part de nombreux traités en langue tchèque. Le travail le plus populaire de Hus en tchèque est un tract appelé Vyklad viery, desatera un patere, qui se traduit par «Exposition de la foi, des dix commandements et de la prière du Seigneur. Quand il est passé du latin au tchèque, il a développé une nouvelle orthographe comme des règles plus simples d'orthographe, de capitalisation, de césure et de ponctuation, etc. Ces travaux sont considérés comme des classiques de la littérature tchèque et restent importants dans l'évolution de la langue tchèque.

2. Défis

Le Conseil de Pise a ensuite eu lieu, qui a destitué les deux papes et élu Alexandre V. Cependant, les deux papes déchus ont continué à être reconnus dans diverses parties de l'Europe occidentale; maintenant, au lieu de deux, il y avait trois papes. L'archevêque Zbynek et le clergé supérieur de Bohême sont restés fidèles au pape Grégoire XII tandis que Hus et ses réformateurs ont reconnu le pape Alexandre. Lorsque le roi a forcé les Zbynek à reconnaître le nouveau pape, l'archevêque a corrompu Alexandre pour lui interdire de prêcher dans des chapelles privées, dont la chapelle de Bethléem était la plus importante. Hus refusa d'obéir et continua de prêcher depuis la chapelle, ce qui poussa Zbynek à excommunier Hus, ce qui s'avéra futile. Le roi a forcé Zbynek à soutenir Hus avant la curie romaine, mais l'archevêque est mort avant l'audience. Bien que son cas d'hérésie ait été tacitement abandonné, la Curie est devenue le principal ennemi de Hus.

Dans 1412, le successeur d'Alexandre Jean XXIII, a lancé une vente d'indulgences pour financer sa campagne contre Grégoire XII, dont le produit a été partagé par le roi Wenceslas, qui avait approuvé la vente. Hus a dénoncé publiquement ces indulgences, qui avaient suscité une grande indignation en Bohême. Cela s'est avéré fatal. Cela a été fatal à Hus, qui a maintenant perdu le soutien du roi. La Curia a rétabli son procès pour hérésie, mais Hus a refusé de comparaître et a été placé sous «excommunication majeure». La curie a également prononcé un acte d'accusation par lequel certains sacrements de l'église pourraient être refusés à la population de Prague ou à toute autre ville où Hus pourrait résider. Pour épargner ses concitoyens, Hus quitta volontairement Prague et resta dans les châteaux des amis du sud de la Bohême.

1. La mort et l'héritage

Le schisme occidental s'est poursuivi au fil des ans et le roi d'Allemagne Sigismund a cherché à tirer parti de la question pour être considéré comme le restaurateur de l'unité de l'Église. Il a contraint Jean XXIII à convoquer le Conseil de Constance pour trouver une solution au schisme et mettre fin à toutes les hérésies. Sigismund a envoyé un émissaire à Hus et l'a invité à expliquer ses vues au conseil. Hus était naturellement réticent à accepter. Sigismund a alors menacé d’agir contre Wenceslas s’il essayait d’empêcher Hus de participer. Hus a cédé après que le roi allemand lui a assuré le passage sûr à Constance et à son retour.

Cependant, peu de temps après son arrivée à Constance, Hus fut arrêté et confiné avec l'approbation implicite de Sigismund. Ses ennemis ont utilisé le Conseil de Constance pour le juger comme un hérétique Wycliffe. Les nobles de Bohême ont intercédé pour le compte de Hus, mais les concessions qu'ils pouvaient obtenir étaient de trois auditions publiques, dans lesquelles Hus pouvait se défendre. Se défendre lui-même Hus et réussi à réfuter certaines accusations portées contre lui. Bien que la majorité des membres du conseil ait considéré Hus comme un hérétique dangereux inapte à vivre, il a eu la possibilité de se rétracter afin de sauver sa vie. Hus a refusé de se rétracter et a ensuite été condamné à être brûlé sur le bûcher.

Jan Hus est appelé le plus important réformateur religieux tchèque du XIIe siècle. Le mouvement de réforme accéléré par Jan Hus a gagné beaucoup de partisans en Bohême qui se sont appelés les Hussites. Le mouvement a continué de prendre de l'ampleur au cours d'un siècle. Martin Luther lui-même a été fortement influencé par le théologien tchèque.